Nuit blanche

Jean-Baptiste, médecin froid et rationnel, ne considère la mort que comme un événement technique, jusqu’au jour où un de ses oncles décède. Sans crier gare, la mort prend une allure existentielle au moment où il apprend la nouvelle de la disparition de son proche. Dès lors, le médecin se livre à une auscultation de soi qui le mène à se reconnecter avec sa part aimante et désirante qu’il avait enfouie. Dans cette traversée intérieure, il redécouvre celui qu’il a été au travers des souvenirs qui le raniment. Jean-Baptiste vit désormais l’ultime paradoxe qui fait de la mort de l’autre le catalyseur de la vie spirituelle.
Aussi, comme pour rendre hommage au défunt, il décide de prendre sa plume et de produire du sens face à l’inéluctable en écrivant un dialogue où son oncle et lui-même se disent les vérités qu’ils n’ont pas osé s’exprimer. De médecin qui lutte en permanence contre l’éphémère de l’existence en chassant la mort, Jean-Baptiste, en composant maintenant avec elle, se transforme en un tisseur d’éternité à travers ses mots.

(Collection : Son mot à dire)